14 juin 2015

Vélasquez et Vuitton à Paris...

Mercredi, me voilà repartie pour une escapade parisienne...
il fait beau et un petit vent souffle sur la ville...
ma journée commence par un rendez-vous avec Diego Rodriguez De Sylva Y Velasquez (1599-1660), rien que ça!!!
je ne suis pas une grande fan de peinture "classique" mais je dois avouer que je fus transportée par autant d'habileté et de sensibilité... Je n'ai pas été emballée par la peinture religieuse ou bien les paysages de Velasquez!
Mais quelle humanité et modernité dans les visages...les portraits sont des enchantements... non pas que les personnages soit beaux, ils ne sont pas choisis sur des critères physiques, mais ils sont si présents et peints avec beaucoup de tendresse, de bienveillance... celle de monsieur Vélasquez!
Ces visages sont doux et pourtant très réalistes: ils sont fidèles à la réalité de chacun mais le modelé des chairs est léger comme aérien, évanescent mais précis, sans concession ... alors que les costumes sont traités de façon plus large, à grandes touches et pourtant chaque effet nous restitue le soyeux d'un tissu, la brillance d'une broche, le relief d'un velours, la texture d'un cuir, la légèreté d'un voile ...
J'ai donc très modestement découvert le talent de Vélasquez et mieux compris l'admiration d'un Edouard Manet, d'un Francis Bacon pour cet immense peintre! quelle belle surprise!
Un seul regret: "les Ménines" ne font pas partie de l'exposition, la toile ne sort plus du Prado... une occasion peut-être d'aller faire un tour à Madrid!!!
je n'ai pas pu y prendre de photos, celle-ci sont tirées du net...




Et puis mes pas m'ont porté jusqu'au jardin d'acclimatation et à la fondation LouisVuitton...
La marque au monogramme LV ne m'a jamais emballé et le personnage de Bernard Arnault me semble très controversé...
Et pourtant là aussi il y a de l'enchantement à découvrir ce vaisseau de verre, bois et pierre de Frank Gehry, à la fois nuage, baleine, bateau tout en mouvement et puissance, qui se déploie dans un écrin de verdure! Les parois reflètent toute la nature environnante, les terrasses s'ouvrent sur
le ciel...
L'accrochage actuel des collections permanentes est très POP! Andy Warhol y tient une grande place, son questionnement sur lui-même, avec l'âge, me touche encore et de façon renouvelée mais il y a aussi un splendide Basquiat, le travail de Bertrand Lavier, l'installation autour de la musique de Douglas Gordon, les extravagants Gilbert et George...
Mais c'est l'expo "les clefs d'une passion", qui propose des œuvres majeures d'artistes qui ont ouvert les portes à toutes les modernités, dans la 1° moitié du XX° siècle, qui m'a enthousiasmée...
Quelle bonheur! Que d'émotions et parfois quelques larmes... tant de beauté, d'audace, de créativité me touche profondément... il me semble approcher un tout petit peu la vérité, le mystère qui existe en chacun de nous... 
Tout commence avec Munch et son cri, les autoportraits d' Hélène Schjerfbeck (que je découvre et qui me saisissent totalement), Giacometti, Bacon, Otto Dix puis viennent Monet, Hodler, Nolde, Mondrian, Malevitch, Brancusi, Mark Rothko, Bonnard, de magnifiques Picasso (portraits de M.Th Walter), ensuite de sublimes Fernand Léger, l'humour Dada de Francis Picabia et points d'orgue autour du thème de la musique: Kupka, Kandinsky et surtout Matisse, Grandiose!!!
Comment ne pas être sensible à "La Danse" et à "la Tristesse du Roi" qui encadrent l'œuvre de Matisse et qui nous offrent tant de souffle, de simplicité et de joie???...
 
Je n'ai pu prendre que des photos de l'architecture et de l'expo permanente dont voici un panorama.
les deux expo sont visibles jusqu'au 13 juillet pour l'une et jusqu'au 6 juillet pour l'autre...
 
 


































 
 

la Danse- 1910- (260 x 391 cm)
la Tristesse du Roi- (292 x 386 cm)